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Le Diamant présente Le Projet Riopelle, la plus récente création d’Ex Machina / Robert Lepage en coproduction avec la Fondation Jean Paul Riopelle, Duceppe et le Théâtre français du Centre national des Arts du Canada, du 19 octobre au 19 novembre. Cette œuvre est produite en lien avec le 100e anniversaire de vie de Jean Paul Riopelle, avec le 75e anniversaire du Refus global ainsi que le 50e anniversaire de Duceppe.
En raison de votre engouement, notre équipe est ravie de vous annoncer qu’il y aura des supplémentaires. Procurez-vous des billets dès maintenant pour l’une des quatre représentations, soit les 23, 24, 25 et 26 novembre prochains.
Bien que la pandémie soit derrière nous, cette période est le point de départ du Projet Riopelle. Cette pause forcée reporte toutes les répétitions possibles pour Ex Machina. Ainsi, Robert Lepage et Steve Blanchet se dévouent à la création de plusieurs lignes du temps et approfondissent leurs recherches sur les personnes qui gravitent autour de la vie de Riopelle. C’est un énorme travail de recherche et comme le mentionne Robert Lepage, metteur en scène, Le Projet Riopelle raconte également une grande partie de l’histoire du Québec, dont la création du manifeste Refus global en 1948, dont Riopelle et plusieurs artistes marquants sont cosignataires.
Pour Ex Machina, il est inhabituel de concevoir un spectacle de A à Z avant le début des périodes de création. Généralement, l’écriture se fait plutôt au cours de celles-ci, mais en raison de la quantité d’entretiens, de correspondances, d’entrevues à la télévision et de lettres qu’ils avaient en main, les liens se faisaient naturellement pour la conception et l’écriture de la pièce. Ex Machina déroge donc de sa méthode de création habituelle afin de créer Le Projet Riopelle, une pièce nourrie exclusivement de faits réels trouvés pendant le travail de recherche.
Le manifeste Refus global est lancé le 9 août 1948 à Montréal par les Automatistes, un collectif issu des milieux littéraires et des arts visuels. Ensemble, ils souhaitent un « nouvel espoir collectif ». Outre Paul-Émile Borduas, voici les cosignataires du manifeste remettant en cause les valeurs traditionnelles du Québec :
Madeleine Arbour, Marcel Barbeau, Bruno Cormier, Claude Gauvreau, Pierre Gauvreau, Muriel Guilbault, Marcelle Ferron-Hamelin, Fernand Leduc, Thérèse Leduc, Jean-Paul Mousseau, Maurice Perron, Louise Renaud, Françoise Riopelle, Jean Paul Riopelle, Françoise Sullivan.
Vous saurez reconnaître quelques-uns de ces signataires dans Le Projet Riopelle. Nous vous invitons à lire sur le sujet en consultant l’article Refus global, 75 ans plus tard, sur le site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Lorsque l’on pense à Jean Paul Riopelle, on ne peut passer sous silence sa fresque monumentale dédiée à Joan Mitchell, L’Hommage à Rosa Luxemburg, réalisée après l’annonce de son décès en 1992. Jean Paul Riopelle avait l’habitude de surnommer Joan sa « Rosa malheur » en clin d’œil à Rosa Bonheur, peintre animalière de l’époque, et à Rosa Luxemburg, une militante communiste allemande célèbre pour ses lettres codées. Ainsi, Riopelle s’enferme dans son atelier de l’Isle-aux-Grues et se consacre à la création de ce triptyque en honneur à Joan Mitchell, son ancienne compagne de vie.
L’œuvre de Riopelle est séparée en trois parties et une séquence d’une trentaine de tableaux s’y trouve. Certains éléments dramaturgiques évoqués dans ce triptyque sont repris dans la pièce Le Projet Riopelle.
Steve Blanchet« Instinctivement, les clés du spectacle étaient dans la structure du tableau. »
Coauteur, concepteur et directeur de création
Ex Machina
On peut considérer l’œuvre L’Hommage à Rosa Luxemburg comme un passe-muraille pour la création de la pièce. D’ailleurs, Le Projet Riopelle sera, tout comme ce triptyque, segmenté en trois parties, mais abordera plutôt trois époques de la vie de Jean Paul Riopelle.
Avant ou après votre venue au Diamant, nous vous suggérons de voir ce triptyque mesurant plus de 40 mètres de longueur au pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec. Vous pourrez ainsi faire des liens entre la proposition d’Ex Machina / Robert Lepage dans Le Projet Riopelle et le chef-d’œuvre de Jean Paul Riopelle, L’Hommage à Rosa Luxemburg.
Retrouvez ici différentes entrevues avec Robert Lepage, metteur en scène et concepteur de la pièce Le Projet Riopelle.
« On a une histoire qui est claire, qui est nette, qui est précise, mais de l’autre côté, on a un personnage qui est mystérieux, un personnage qui se livrait très peu. Comment on trouve un équilibre comme celui-là lorsqu’on présente un spectacle d’une ampleur comme celle-là ? »
« De grandes toiles, des chaises en bois et des oies blanches couvrent, parmi d’autres objets, l’avant-scène du Diamant. Ce sont les parcelles du décor de la plus récente création de Robert Lepage, Le Projet Riopelle, qui prendra l’affiche le 19 octobre. »
« Luc Picard, qui reprendra le rôle de Riopelle pour 32 représentations au théâtre Le Diamant, à compter de jeudi prochain, dit avoir appris beaucoup de choses en participant à cette pièce. »
Comme dit Robert Lepage : « Pour dresser le portrait de Riopelle, il faut faire le portrait du contour de Riopelle pour trouver la forme de Riopelle et pour ça, il faut tout lire et tout voir. »
« C’est quelqu’un qu’on ne peut mettre dans aucune catégorie. C’était un être complètement libre et qui était toujours, si on veut, en fuite. »
« Oui, on parle de Riopelle, des peintres qui sont autour, mais c’est aussi un prétexte pour parler de l’évolution du Québec. »
« Les dialogues et la narration s’inspirent et citent parfois directement des extraits de textes, de correspondances, d’entretiens et d’articles de journaux de l’époque de Riopelle.»
« Ça rend ce spectacle-là plus accessible qu’on pourrait le penser, même si la prémisse de base est un peintre. »