C’est en 1740 qu’a lieu, ici au Québec, le procès de Marguerite
Duplessis, jeune femme autochtone qui entame un procès pour revendiquer sa liberté. Achetée pour être revendue, elle doit être embarquée sur-le-champ sur un bateau marchand en direction de la Martinique. C’est la première fois dans l’Histoire de la Nouvelle-France qu’une personne autochtone intente une poursuite judiciaire. Et la première fois aussi qu’une personne mise en esclavage tente de faire reconnaître son droit à la liberté. Inévitablement, Marguerite perd son procès et est emmenée en Martinique. On ignore ce qui lui arrive par la suite.
C’est le feu de Marguerite qui a inspiré ce spectacle. C’est ce même feu qui brûle chez toutes les Marguerite, celles d’hier et d’aujourd’hui, qui luttent pour faire reconnaître la justice. C’est le feu de la régénération et de la mémoire retrouvée.
Marguerite : le feu est la version scénique d’un projet triade qui se décline en trois formes. Le spectacle est accompagné d’une série balado intitulée Marguerite : la traversée et d’un parcours sonore dans les lieux de mémoire, Marguerite : la pierre.
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« Habitée par son récit, je suis partie à la recherche de traces de Marguerite deux cent quatre-vingts ans plus tard. J’ai foulé la pierre et la roche volcanique, traversé le fleuve à cet endroit où l’eau douce rencontre le sel, et écouté le vent en Martinique. Je me suis demandé s’il y avait d’autres façons de faire ressurgir les mémoires et remplir les trous de l’Histoire. » -Émilie Monnet, auteure.
Le projet Marguerite a été développé avec le soutien du Fonds national de création du Centre national des Arts. La création a également eu le soutien de la Fondation Cole, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec.
Ce spectacle a bénéficié du soutien du programme Territoire / Création (Théâtre de la Ville, Théâtre du Bic, Théâtre Hector-Charland) et Émergence théâtrale autochtone du CEAD en partenariat avec la Fondation Cole.
Ce spectacle a bénéficié de résidences au théâtre Le Diamant, au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, à l’École nationale de Théâtre du Canada et au Salon 58.